samedi 7 septembre 2024

Back to Cogolin

Lever d'ancre à Ottiolu à 22h59, une minute d'avance sur le planning, nuit noire ! Le vent doit mollir à notre arrivée à l'entrée des Bouches de Bonifacio/Archipel de la Maddalena vers 3h du matin, enfin c'est ce que montrent les fichiers GRIB. Ca a l'air bien pendant 30 minutes, puis grosses rafales à 30 noeuds derrière l'ile de la Tavolara. Trinquette et deux ris vite fait, puis tout se stabilise, ca file sur de l'eau plate et on atteint la passe des Lavezzi au  lever du  soleil. Toujours les mêmes quarts: Philippe et Dominique, Arlette et moi, par tranches de 3 heures.


 

Etonnant - un peu frustrant - de longer la Corse sans s'arrêter ! Bons vent alternativement de toutes les directions. On aurait bien fait un petit stop-baignade, mais une grosse houle d'Ouest nous proscrit toutes les jolies criques à portée de main.

La nuit tombe quand nous sommes (très) au large des iles Sanguinaires . Un peu préoccupé  par les prévisions en se rapprochant de Cogolin: Ce sera de l'Est - vent de mauvais temps ici - entre 5 et 7 Beaufort selon les fichiers, et Météofrance nous donne un avis de coup de vent sur les Iles du Levant, pas loin.

 


Bon, ce sera bien 7 Beaufort, avec environ 30 noeuds de vent, rafales jusqu'à 35 noeuds, vagues de 2m bien régulières. Gros moutons mais pas de déferlantes. Pour la première fois dans l'histoire de Belpuga, on prend le 3ème ris préventivement !

L'équipage a le sourire, mais on ne sait pas trop à quoi s'attendre à l'arrivée à Cogolin en fond de baie, pleinement exposé au vent et vagues ... Ca n'empêche pas Dominique de nous préparer le ptit déj.


Au moment d'affaler la grand-voile face aux vagues, c'est ambiance Montagnes Russes.

Bilan - Au niveau des vagues c'est rentré sans problème, pas de déferlantes dans la baie, mais le vent reste bien fort ! Rafales à 25 noeuds dans le port. Il faudra la dextérité des marins du port avec leur zodiac  pour nous rentrer dans notre place d'amarrage, très chaud mais c'est passé sans égratinures.


jeudi 5 septembre 2024

Cap au Nord, Bouches de Bonifacio

 Cap sur la Sardaigne et tant pis pour les îles Egadi. Oui mais il y a une grosse formation orageuse au centre de la Mer Thyrenéenne. Après une bonne série de simulations de routage météo, on décide de partir Mardi 3 matin en faisant une grande boucle par le Sud pour contourner les orages, arrivée prévue au milieu de la côte Est de la,Sardaigne , près d’Arbatax, plus précisément Santa Maria de Navarezze. Et ça a bien fonctionné,  on a juste vu des éclairs au loin toute la nuit !  Santa Maria de Navarezze est un joli petit port ou on arrive juste avant les rafales d’orage, et on passe une nuit tranquille une fois l’orage et les éclairs passés. Philippe continue ses essais de sextant, il nous positionne à peu près. Mais nous sommes quand même contents d'avoir une bonne dizaine de GPS à bord.

 


Jeudi 5 - départ presque directement vers Cogolin, avec petit arrêt pour le dîner un peu avant Olbia pour le dîner et pour laisser passer un petit coup de vent d’Ouest dans les Bouches de Bonifacio. Quand même un bon force 6 au près en fin d’après midi. Magnifique coucher de soleil sur l’île de la Tavolara et trempette pour les courageux, l’eau n’est plus qu’à 24 degrés, brr. Et on en profitr pour déposer le passager clandestin.




Ré-appareillage prévu à 23h pour repasser de nuit les Bouches de Bonifacio vers l’Ouest.

Sicile Nord

 Après Vulcano, navigation tranquille vers Cefalu, mignonne ville ancienne, avec fort, cathédrale immense, plein de petites rues étroites et maisons perchées sur la falaise au bord de la mer. Nous mouillons devant le port, gonflage de l’annexe et visite - un peu express pour rejoindre le bateau en annexe avant la nuit. Dominique nous rappelle que nous n'avons pas encore goûté les glaces Italiennes (bon, Siciliennes).


 

Le premier Septembre c’est Palerme. Vu de la mer on voit surtout des grues, mais le port/Marina est étonnamment tranquille et sympa, au pied de la vieille ville. Visite à la tombée du jour, pas mal de très beaux endroits, on serait bien restés plus longtemps. Escapade au marché le lendemain tôt, super chouette !


 


On repart vers le cap San Vito, au nord-est de la Sicile un peu avant Trapani, pour une nuit au mouillage avec options baignade et  Karaoké sur la plage - ça ne devait pas être le championnat du monde.

Contrôle météo de routine, et patatras, changement complet à moyen terme: Orages en mer Tyrénéenne, mistral et grosses dépressions sur la côte Française.a partir du 8. Il va falloir revoir sérieusement le planning, et renoncer aux îles Egadi :-(

samedi 31 août 2024

En Sicile - Syracuse, Catane, Vulcano

 De Crotone, traversée directe vers Syracuse où on arrive le 25 en milieu d’après midi, après une journée et une nuit tranquille, puis une matinée un peu plus musclée, un bon force 5+ au travers, ça file ! Puis le vent retombe, les dauphins viennent surfer dans les vagues autour de nous . Étonnant comme ils accélèrent sur la descente de la vague , mais sous l’eau !


 


Visite de Syracuse, toujours une aussi belle vieille ville sur la presque-île, beau coucher de soleil sur la rade,  Spritz à la main :-)

 


Mais les jours suivants s’annoncent orageux, on file vers Catane pour rester à l’abri des orages jusqu’à l’arrivée de Dominique le 29. Visite de Catane, location de voiture pour faire du tourisme terrestre sur la côte Est, Taormina etc. Et en effet c'est orageux. On est bien, au port, des fois. L'apéro sera au bateau, les terrasses à Spritz sont balayées par les rafales chargées de sable de l'Etna.




De  nouveau des calculs pour déterminer quand repasser le détroit de Messine dont les courants sont assez forts. Ce sera un départ en début d’après-midi de Catane, et on tirera des bords de près jusqu’au détroit, un peu musclés dans la soirée. Jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il y a du vent plus fort côté Italien et plus faible côté Sicile, donc on gère notre  remontée pour rester juste dans la bonne marge de vent.

Pas mal de trafic devant Messine entre cargos, tankers, et ferrys qui traversent, le tout de nuit . Pas le moment d’être distraits ! Dominique sort prendre le quart et nous montre un énorme cargo juste derrière nous ... Des fois il faut aussi regarder derrière.

Arrivée à Vulcano en début d’après-midi le 30. Beau volcan fumant, on nage depuis le bateau vers les champs de bulles qui sortent du sable. Ça sent le soufre ! Malheureusement ça ne dérange pas les moustiques locaux, bien accoutumés et affamés.

 






vendredi 23 août 2024

Réparations …

 Ah, et la gaine de la drisse de grand-voir se casse au niveau du taquet coinceur. Du coup en l’état on ne peut plus affaler la grande voile :-(

Sorti la boîte à couture, et on fait une réparation provisoire pour pouvoir au moins affaler si besoin - on doit naviguer avec un ris. Au port de Gallipoli ce sera quelques heures de rafistolage avec montée en tête de mât pour avoir une réparation qui devrait tenir jusqu’au retour à Cogolin. C’est le souci de ce genre de bateau très optimisé, le matériel de rechange ne s’obtient que sur commande.

Retour en Italie

 Arrivés tranquillement à Otranto dimanche 18 à l’heure du petit déjeuner. Une des rares places à quai est dispo, sinon ça aurait été à l’ancre dans la rade, moins pratique.


 

Jolie ville très touristique, à l’heure de l’apéro il faut se faufiler entre les promeneurs dans les ruelles étroites. On prévoit de rester lundi pour cause d’orages , finalement ce sera mardi aussi, le ciel ne s’éclaircit que vers 17h. Le pont est bien propre !


 

Retour chez la Polizia pour les formalités d’entrée dans Schengen: ici aussi ils photocopient tout, avec le sourire. C’est sous la pluie mais le bateau est à 20m du poste. Nous voilà ressortis avec des beaux papiers plein de tampons. 

Arlette nous trouve un beau chemin de douanier pour se promener , et regarder un peu la mer, ça nous manque ! 

Mercredi on s’échappe vers Gallipoli, départ à 6h , il y a de la route. 


On arrive bien en avance, c’est l’occasion de jeter l’ancre devant une petite île plate avec phare et réserve d’oiseaux. L’eau est encore à 26° (les articles dans les journaux parlent d’une Méditerranée surchauffée, ici ça reste correct.

Gallipoli ressemble à un Saint-Malo italien, presqu’île entourée de murailles. A ne pas confondre avec le Gallipoli éponyme connu pour sa bataille des Dardanelles. Visite de la ville et comparaison de leur Spritz avec les Spritz précédents.


 


Et puis on repart vers Crotone en traversant nuitamment le golfe de Tarente, juste trop grand pour traverser de jour. 


On lève l’ancre au coucher du soleil. On aurait du avoir pas mal de moteur par manque de vent, finalement ça passe entièrement sous Gennaker, vent arrière grand largue et mer plate, conditions de lac. 

A Crotone, même le marin du port nous dit qu'il fait chaud ! Peu de touristes, plutôt locaux et pas de style fortunés.  La ville n'est pas désagréable, ni jolie ni moche... Il faut chercher pour prendre des jolies photos. Même les chats font peu d'efforts.  ... 





lundi 19 août 2024

Montenegro

Nous voila de retour à Brindisi le mardi 13 Août avec Arlette et Philippe. Sur le tarmac il  doit faire un bon 40°c. 


 

Le bateau est toujours là mais ... est devenu une pouponnière de moules et autres coquillages.  Philippe s'empare courageusement de  la  bouteille de plongée et nous fait un débarbouillage bienvenu !

Le  premier supermarché est à 20  minutes de marche, on part en expédition avec 3 sacs à  dos. Une  deuxième bonne chose de faite.


 

Le lendemain je prends mon courage à deux mains  pour attaquer l'administration transalpine,  il me faut une clearance de  sortie pour rentrer au Montenegro, enfin je crois. Miracle, la police des frontières veut bien le faire. Une petite heure de formulaires, photocopies et tampons, par un policier  tout à  fait charmant, et je ressors avec le sésame. Café italien bien mérité.


 

On en profite pour partir dans la foulée vers le Montenegro, destination Budva. 

 


On y arrive jeudi matin, après  une traversée tranquille. Amarrage au quai des douanes avec pavillon  de courtoisie local et pavillon jaune. C'est reparti pour les  formulaires. Une demi-heure avec la police des  frontières, qui photocopie tout les papiers du bord, puis nous envoie vers le Harbour Master. Ils semblent géants, ici ... Un petit coup de Google, en effet ils sont parmi les plus grands d'Europe.

Donc re-scan et re-copie de tous les documents, de nouveau avec le sourire. Ne reste plus qu'à payer la taxe touristique - oui mais on ne la paye pas directement ici, il faut aller à la Poste proche pour payer et revenir avec le recu. Et je recois le  document d'entrée en
trois copies dont j'en ramène deux à la Police ... qui me dispense de douane. Tout ca avec une grande courtoisie ! Bon c'est un amusant rappel  des  Antilles. On largue le quai des douanes et on jette l'ancre dans la baie.


Budva est un petit Saint-Tropez local avec  une (petite) vieille ville mignonne et des touristes partout, venant pas mal  de   l'Europe de l'Est et de Russie.


 

 

Vendredi on remonte vers les gorges de Kotor,  mer intérieure à plusieurs branches. Kotor est l'attraction principale, mais on mouillera avant: Passage orageux annoncé pour Mardi,  mieux vaut retourner en  Italie avant ! Donc on mouille devant une jolie micro-île  monastère, un dauphin vient jouer dans le coin.

 



Et donc samedi matin retour vers police-harbour master -etc, sur le quai de Zelenika, cette fois plutôt rapide. Petit coup de stress parce que le quai est concu pour les gros gros bateaux. Le policier me conseille chaleureusement d'apprendre le Serbe -  "It's  an easy language, you will see !". Hmmm. On reprend le large pour une nouvelle traversée vers Otranto, 140 milles, le routage nous donne 24 heures avec pas mal de moteur.  Ce sera pile ca, mais sans le petit coup de 5 Beaufort annoncé pour la nuit. Beau clair de lune légèrement voilé.



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Lever d'ancre à Ottiolu à 22h59, une minute d'avance sur le planning, nuit noire ! Le vent doit mollir à notre arrivée à l'entré...