samedi 31 août 2024

En Sicile - Syracuse, Catane, Vulcano

 De Crotone, traversée directe vers Syracuse où on arrive le 25 en milieu d’après midi, après une journée et une nuit tranquille, puis une matinée un peu plus musclée, un bon force 5+ au travers, ça file ! Puis le vent retombe, les dauphins viennent surfer dans les vagues autour de nous . Étonnant comme ils accélèrent sur la descente de la vague , mais sous l’eau !


 


Visite de Syracuse, toujours une aussi belle vieille ville sur la presque-île, beau coucher de soleil sur la rade,  Spritz à la main :-)

 


Mais les jours suivants s’annoncent orageux, on file vers Catane pour rester à l’abri des orages jusqu’à l’arrivée de Dominique le 29. Visite de Catane, location de voiture pour faire du tourisme terrestre sur la côte Est, Taormina etc. Et en effet c'est orageux. On est bien, au port, des fois. L'apéro sera au bateau, les terrasses à Spritz sont balayées par les rafales chargées de sable de l'Etna.




De  nouveau des calculs pour déterminer quand repasser le détroit de Messine dont les courants sont assez forts. Ce sera un départ en début d’après-midi de Catane, et on tirera des bords de près jusqu’au détroit, un peu musclés dans la soirée. Jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il y a du vent plus fort côté Italien et plus faible côté Sicile, donc on gère notre  remontée pour rester juste dans la bonne marge de vent.

Pas mal de trafic devant Messine entre cargos, tankers, et ferrys qui traversent, le tout de nuit . Pas le moment d’être distraits ! Dominique sort prendre le quart et nous montre un énorme cargo juste derrière nous ... Des fois il faut aussi regarder derrière.

Arrivée à Vulcano en début d’après-midi le 30. Beau volcan fumant, on nage depuis le bateau vers les champs de bulles qui sortent du sable. Ça sent le soufre ! Malheureusement ça ne dérange pas les moustiques locaux, bien accoutumés et affamés.

 






vendredi 23 août 2024

Réparations …

 Ah, et la gaine de la drisse de grand-voir se casse au niveau du taquet coinceur. Du coup en l’état on ne peut plus affaler la grande voile :-(

Sorti la boîte à couture, et on fait une réparation provisoire pour pouvoir au moins affaler si besoin - on doit naviguer avec un ris. Au port de Gallipoli ce sera quelques heures de rafistolage avec montée en tête de mât pour avoir une réparation qui devrait tenir jusqu’au retour à Cogolin. C’est le souci de ce genre de bateau très optimisé, le matériel de rechange ne s’obtient que sur commande.

Retour en Italie

 Arrivés tranquillement à Otranto dimanche 18 à l’heure du petit déjeuner. Une des rares places à quai est dispo, sinon ça aurait été à l’ancre dans la rade, moins pratique.


 

Jolie ville très touristique, à l’heure de l’apéro il faut se faufiler entre les promeneurs dans les ruelles étroites. On prévoit de rester lundi pour cause d’orages , finalement ce sera mardi aussi, le ciel ne s’éclaircit que vers 17h. Le pont est bien propre !


 

Retour chez la Polizia pour les formalités d’entrée dans Schengen: ici aussi ils photocopient tout, avec le sourire. C’est sous la pluie mais le bateau est à 20m du poste. Nous voilà ressortis avec des beaux papiers plein de tampons. 

Arlette nous trouve un beau chemin de douanier pour se promener , et regarder un peu la mer, ça nous manque ! 

Mercredi on s’échappe vers Gallipoli, départ à 6h , il y a de la route. 


On arrive bien en avance, c’est l’occasion de jeter l’ancre devant une petite île plate avec phare et réserve d’oiseaux. L’eau est encore à 26° (les articles dans les journaux parlent d’une Méditerranée surchauffée, ici ça reste correct.

Gallipoli ressemble à un Saint-Malo italien, presqu’île entourée de murailles. A ne pas confondre avec le Gallipoli éponyme connu pour sa bataille des Dardanelles. Visite de la ville et comparaison de leur Spritz avec les Spritz précédents.


 


Et puis on repart vers Crotone en traversant nuitamment le golfe de Tarente, juste trop grand pour traverser de jour. 


On lève l’ancre au coucher du soleil. On aurait du avoir pas mal de moteur par manque de vent, finalement ça passe entièrement sous Gennaker, vent arrière grand largue et mer plate, conditions de lac. 

A Crotone, même le marin du port nous dit qu'il fait chaud ! Peu de touristes, plutôt locaux et pas de style fortunés.  La ville n'est pas désagréable, ni jolie ni moche... Il faut chercher pour prendre des jolies photos. Même les chats font peu d'efforts.  ... 





lundi 19 août 2024

Montenegro

Nous voila de retour à Brindisi le mardi 13 Août avec Arlette et Philippe. Sur le tarmac il  doit faire un bon 40°c. 


 

Le bateau est toujours là mais ... est devenu une pouponnière de moules et autres coquillages.  Philippe s'empare courageusement de  la  bouteille de plongée et nous fait un débarbouillage bienvenu !

Le  premier supermarché est à 20  minutes de marche, on part en expédition avec 3 sacs à  dos. Une  deuxième bonne chose de faite.


 

Le lendemain je prends mon courage à deux mains  pour attaquer l'administration transalpine,  il me faut une clearance de  sortie pour rentrer au Montenegro, enfin je crois. Miracle, la police des frontières veut bien le faire. Une petite heure de formulaires, photocopies et tampons, par un policier  tout à  fait charmant, et je ressors avec le sésame. Café italien bien mérité.


 

On en profite pour partir dans la foulée vers le Montenegro, destination Budva. 

 


On y arrive jeudi matin, après  une traversée tranquille. Amarrage au quai des douanes avec pavillon  de courtoisie local et pavillon jaune. C'est reparti pour les  formulaires. Une demi-heure avec la police des  frontières, qui photocopie tout les papiers du bord, puis nous envoie vers le Harbour Master. Ils semblent géants, ici ... Un petit coup de Google, en effet ils sont parmi les plus grands d'Europe.

Donc re-scan et re-copie de tous les documents, de nouveau avec le sourire. Ne reste plus qu'à payer la taxe touristique - oui mais on ne la paye pas directement ici, il faut aller à la Poste proche pour payer et revenir avec le recu. Et je recois le  document d'entrée en
trois copies dont j'en ramène deux à la Police ... qui me dispense de douane. Tout ca avec une grande courtoisie ! Bon c'est un amusant rappel  des  Antilles. On largue le quai des douanes et on jette l'ancre dans la baie.


Budva est un petit Saint-Tropez local avec  une (petite) vieille ville mignonne et des touristes partout, venant pas mal  de   l'Europe de l'Est et de Russie.


 

 

Vendredi on remonte vers les gorges de Kotor,  mer intérieure à plusieurs branches. Kotor est l'attraction principale, mais on mouillera avant: Passage orageux annoncé pour Mardi,  mieux vaut retourner en  Italie avant ! Donc on mouille devant une jolie micro-île  monastère, un dauphin vient jouer dans le coin.

 



Et donc samedi matin retour vers police-harbour master -etc, sur le quai de Zelenika, cette fois plutôt rapide. Petit coup de stress parce que le quai est concu pour les gros gros bateaux. Le policier me conseille chaleureusement d'apprendre le Serbe -  "It's  an easy language, you will see !". Hmmm. On reprend le large pour une nouvelle traversée vers Otranto, 140 milles, le routage nous donne 24 heures avec pas mal de moteur.  Ce sera pile ca, mais sans le petit coup de 5 Beaufort annoncé pour la nuit. Beau clair de lune légèrement voilé.



dimanche 18 août 2024

Résumé des épisodes précédents

Un rattrapage s'impose ... Pas de mise  à jour depuis fin Juin, pas
palace. Interruption momentanée   due à des problèmes imprévus, bref.

On en était au changement d'équipage à Procida pour partir vers le
Monténégro puis Dubrovnik avec Catherine et Pierre.

Partis tout droit de Naples/Procida vers le Stromboli, croisé dans la
brume dans la matinée, pas grand chose à voir - du coup on continue vers
Lipari. Jolie petite ile avec une plutôt grosse bourgade sympa. Le
mouillage semble bouger pas mal, on s'arrête dans la "marina", quelques
pontons au fond de la baie. Jolie ballade en ville avec beau point de
vue depuis le fort vers la rade. C'est le moment de planifier finement
le prochain obstacle, le détroit de Messine. Gros courants et remous
selon le moment et l'endroit, bref il faut le passer vers 7h du matin.
Donc départ de  Lipari et mouillage devant la presque-île de Milezza
qu'on quittera vers 2h du matin pour rentrer dans le détroit vers 7h,
avec un veau grain qui nous suit - on ne prendra que quelques gouttes.
La météo prévoyait un vent moyen force 2-3 - on aura zéro jusqu'au port
de Messine, puis ca monte progressivement à un bon force 6 qui nous
expluse vers le Sud.

Arrêt à Roccella Ionica en soirée. Port un peu étrange avec un port de
pêche et une marina assez récentes, vieillissant doucement - club house
chic avec un beau mariage, pas réussi à se faire inviter. Mais aussi une
base Frontex avec baraquements pour migrants (vides), postes de la
Croix-Rouge et du Secours Catholique. Quelques voiliers de la taille du
nôtre dans l'entrée avec des voiles déchirées battant dans le vent: Des
bateaux de migrants venant de Turquie avec jusqu'à 80 personnes à bord,
impensable. Je vois assez bien comment entasser les 20 premiers mais ils
en poussent 60 de plus.

Le lendemain, traversée du creux du "pied" de l'Italie, le golfe de
Tarente, avec voile/moteur/près de nuit dans une brise musclée adonnante
pour finir en survitesseau matin  à Santa Maria de Leuca, station
touristique branchée un siècle plus tôt, grandes belles villas a moitié
délabrées.

Il faut maintenant trouver un port pour poser le bateau pendant un bon
mois, pour rentrée en Suisse en urgence, Ce sera Brindisi, bien desservi
par Easyjet. Ou l'on découvre qu'il fallait un "Constituto", document
formalisant l'entrée du bateau en Italie. La Guardia de Finanza nous dit
d'approcher la  Guardia Costiera, qui nous envoie vers la "Capitaineria"
- mais il me manque les passeporrts, je n'ai que les copies, on ferme à
11h30, revenez demain.

Demain même guichet, "C'est pas nous, c'est la Police des Frontières.
Dont le bureau est ouvert mais désert ... J'abandonne, avion vers
Genève, retour dans un mois.

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Lever d'ancre à Ottiolu à 22h59, une minute d'avance sur le planning, nuit noire ! Le vent doit mollir à notre arrivée à l'entré...